next up previous
suivant: À propos de ce

Corrigé Concours marocain, 2006
Math II, MP

PRÉLIMINAIRES
    1. On a $ A=\ds\sum_{1\ioe k,l\ioe n}a_{k,l}E_{k,l}$, donc:
      \begin{displaymath}
\begin{array}{ll}
AE_{i,j}&=\ds\sum_{1\ioe k,l\ioe n}a_{k,l}...
...0\text{ si }l\neq i\\  &=1\text{ si }l= i\end{array}\end{array}\end{displaymath}
      \begin{displaymath}
\begin{array}{ll}
E_{i,j}A&=\ds\sum_{1\ioe k,l\ioe n}a_{k,l}...
...k= j\end{array}\\
&=\ds\sum_{k=1}^na_{j,k}E_{i,k}
\end{array}\end{displaymath}
    2. \begin{displaymath}\begin{array}[t]{ll}
AM=MA&\;\Longrightarrow\;AM-MA=0\\
&\;...
...i}E_{k,j}-a_{j,k}E_{i,k}+(a_{i,i}-a_{j,j})E_{i,j}=0
\end{array}\end{displaymath}
      Ainsi $ a_{k,i}=a_{j,k}=0$ si $ k\neq i,j$ et $ a_{i,i}=a_{j,j}=\lambda$, d'où $ M=\lambda I_n$
    1. On sait que la trace est linéaire et que: \begin{displaymath}\begin{array}[t]{ll}Tr(E_{k,j})&=0\text{ si }k\neq j\\  &=1\text{ si }k= j\end{array}\end{displaymath}, donc $ Tr(AE_{i,j})=Tr\left(\ds\sum_{k=1}^na_{k,i}E_{k,j}\right)=a_{j,i}$.
    2. $ Tr(AM)=0\;\Longrightarrow\;Tr(AE_{i,j})=0,\;\qlq i,j\;\Longrightarrow\;a_{j,i},\;\qlq i,j\;\Longrightarrow\;A=0$.
  1. Posons $ A=(a_{i,j}),B=(b_{i,j}),AB=(c_{i,j}),BA=(d_{i,j})$, on a: $ c_{i,j}=\ds\sum_{k=1}^na_{i,k}b_{k,j}$ et $ Tr(AB)=\ds\sum_{i=1}^nc_{i,i}=\ds\sum_{i=1}^n\ds\sum_{k=1}^na_{i,k}b_{k,i}$ et on a aussi: $ Tr(BA)=\ds\sum_{i=1}^nd_{i,i}=\ds\sum_{i=1}^n\ds\sum_{k=1}^nb_{i,k}a_{k,i}$, en échangeant les indices $ i$ et $ k$, on voit bien que: $ Tr(AB)=Tr(BA)$.
  2. D'aprés le cours, toute composé à droite ou à gauche par un autmorphisme laisse invariant le rang, donc toute multiplication à gauche ou à droite par une matrice inversible laisse le rang invariant, d'où $ rg(PMQ)=rg(M)$ et $ rg(P^tMQ)=rg(^tM)=rg(M)$
PREMIRE PARTIE
A. Étude des endomorphismes de $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$ qui conservent le déterminant.
  1. Posons $ \lambda J_s+A=(b_{i,j})$, on a $ b_{i,i}=\lambda_{i,i}+a_{i,i}$ si $ 1\ioe i\ioe s$ et $ b_{i,j}=a_{i,j}$ dans les cas restants. $ \det(\lambda J_s+A)=\ds\sum_{\sigma\in{\cal S}_n}\ds\prod_{i=1}^n \varepsilon(\sigma)b_{i,\sigma(i)}$, or parmi les $ b_{i,\sigma(i)}$, au maximum $ s$ coefficients dépondent de $ \lambda$ ceux pour lesquels $ 1\ioe i\ioe s$ et $ i=\sigma(i)$, donc $ \det(\lambda J_s+A)=P(\lambda)$$ P$ est un polynôme en $ \lambda$ de degré inférieur à $ s$.
    1. C'est un résultat du cours, qui te dit que toute matrice de rang, $ r$ est équivalente à la matrice $ J_r$.
    2. $ \det(\lambda M+N)=\det\left(R(\lambda J_r+K_r)S\right)=\det\left(R[(\lambda-1)...
..._n]S\right)=\det(R)\det((\lambda-1) J_r+I_n)\det(S)=\det(R)(\lambda-1)^r\det(S)$, parceque $ (\lambda-1) J_r+I_n$ est la matrice diagonale dont les $ r$ premiers termes sont tous égaux à $ \lambda -1$ et les autres égaux à 1.
    3. $ rg(\Phi(M))=s$, donc $ \exists R,S$ matrices inversibles telles que: $ \Phi(M)=RJ_sS$, d'où $ \det(\lambda\Phi(M)+\Phi(N))=\det(\lambda RJ_sS+\Phi(N))=\det(R)\det(\lambda J_s+A)\det(S)$ avec $ A=R^{-1}\Phi(N)S^{-1}$, or $ \det(\lambda J_s+A)=P(\lambda)$$ P$ est un polynôme en $ \lambda$ de degré inférieur à $ s$, d'où $ \det(\lambda\Phi(M)+\Phi(N))$ est un polynôme en $ \lambda$ de degré inférieur à $ s$.
      D'autre part: $ \Phi$ est linéaire et conserve le déterminant, donc $ \det(\lambda\Phi(M)+\Phi(N))=\det(\lambda M+N)=\det(R)(\lambda-1)^r\det(S)$, d'aprés la question précédente, c'est un donc un polynôme en $ \lambda$ de degré égal à $ r$, d'où $ r\ioe s$.
  2. $ M\in Ker(\Phi)\;\Longrightarrow\;\Phi(M)=0\;\Longrightarrow\;rg(\Phi(M))=0\;\Longrightarrow\;rg(M)=0$ car $ rg(\Phi(M))\ioe rg(M)$, donc $ M=0$, d'où $ \Phi$ injective, comme c'est un endomorphisme en dimension finie alors c'est un automorphisme donc inversible.
  3. $ \Phi$ conserve le déterminant, donc $ \det(M)=\det(\Phi(\Phi^{-1}(M)))=\det(\Phi^{-1}(M))$, donc $ \Phi^{-1}$ conserve le déterminant.
  4. On sait que, $ rg(M)=\max\{\det(A)$ tel que: $ A$ sous-matrice de $ M\}$, donc $ rg(\Phi(M))=\max\{\det(B)$ tel que: $ B=\Phi^{-1}(A)$ sous-matrice de $ M\}$ car $ \Phi^{-1}$ conserve le déterminant, d'où $ rg(\Phi(M))\ioe rg(M)$ car $ \{\det(B)$ tel que: $ B=\Phi^{-1}(A)$ sous-matrice de $ M\}\subset \{\det(A)$ tel que: $ A$ sous-matrice de $ M\}$ or $ rg(M)\ioe rg(\Phi(M))$ d'aprés la question précédente, d'où l'égalite, et donc $ \Phi$ conserve le rang.
    D'aprés la supposition au début de la 1ère partie, on conclut que: $ \Phi=u_{P,Q}$ ou $ \Phi=v_{P,Q}$.
B. Étude des endomorphismes de $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$ qui conservent le polynôme caractéristique.
  1. On sait que les valeurs propres d'une matrice sont exactement les racines de son polynôme caractéristique associé, que son déterminant est égal à leurs produit et que sa trace est égale à leurs somme, comptées avec leurs multiplicités. Donc deux matrices qui ont même polynôme caractéristique ont même déterminant et même trace, en particulier $ \Phi$ conserve le déterminant et la trace.
  2. C'est une conséquence immediate de la propriété admise au début de la 1ère partie.
    1. Si $ \Phi=u_{P,Q}$, alors $ Tr\left(PE_{i,j}Q\right)=Tr\left(\Phi(E_{i,j})\right)=Tr(E_{i,j})$ car $ \Phi$ conserve la trace.
      Si $ \Phi=u_{P,Q}$, alors $ Tr\left(PE_{i,j}Q\right)=Tr\left(\Phi(^tE_{i,j})\right)=Tr(^tE_{i,j})=Tr(E_{i,j})$.
    2. On a $ Tr(AB)=Tr(BA)$, qu'on peut généraliser ainsi:
      $ Tr(ABC)=Tr(CAB)$, en particulier:
      $ Tr(QPE_{i,j})=Tr(PE_{i,j}Q)=Tr(E_{i,j})$, or la trace est linéaire et $ (E_{i,j})$ constitue une base de $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$ donc $ Tr(QPM)=Tr(M)$, pour toute matrice $ M\in {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$, d'où $ Tr((QP-I_n)M)=0$, d'aprés la question 2.b) 1ère partie, on déduit que $ PQ=I_n$, d'où $ Q=P^{-1}$.
  3. D'aprés tout ce qui précède on conclut que les endomorphismes qui conservent le polynôme caractéristique sont ceux de la forme $ u_{P,Q}$ ou $ v_{P,Q}$ tel que: $ Q=P^{-1}$.
DEUXIÉME PARTIE
    1. On a $ \chi_{\Phi(A)\Phi(B)}=\chi_{AB}$, donc d'aprés la question 1.B), 1ère partie, $ \Phi(A)\Phi(B)$ et $ AB$ ont même trace, en particulier $ Tr(\Phi(E_{i,j})\Phi(E_{k,l}))=Tr(E_{i,j}E_{k,l})=Tr(\delta_{j,k}E_{i,l})=\delta_{j,k}Tr(E_{i,l})=\delta_{j,k}\delta_{i,l}$.
    2. On a Card $ \left(\Phi(E_{i,j})\right)=n^2=\dim\left({\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )\right)$, pour montrer que c'est une base il suffit alors de montrer qu'elle est libre.
      En effet soit $ (\lambda_{i,j})$ des nombres complexes tels que $ \ds\sum_{1\ioe i,j\ioe n}\lambda_{i,j}\Phi(E_{i,j})=0$, on multiplie par $ \Phi(E_{k,l})$, la trace de la somme est toujours nulle, tenant compte de la linéarité de la trace et de la relation pécédente on obtient: $ \ds\sum_{1\ioe i,j\ioe n}\lambda_{i,j}\delta_{j,k}\delta_{i,l}=\lambda_{l,k}=0\quad\qlq\;k,\qlq\;l$, d'où la famille est libre.
    1. \begin{displaymath}
\begin{array}[t]{ll}
&Tr\left((\Phi(A+B)-\Phi(A)-\Phi(B))\Ph...
...ace est linéaire et . distributive par rapport à +}
\end{array}\end{displaymath}
    2. Comme la trace est linéaire et que $ \left(\Phi(E_{i,j})\right)$ est une base de $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$ et tenant compte de la question précédente alors $ Tr\left((\Phi(A+B)-\Phi(A)-\Phi(B))M\right)$ pour toute matrice $ M\in {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$, et enfin d'aprés la question 2.b) 1ére partie, on conclut que $ \Phi(A+B)-\Phi(A)-\Phi(B)=0$.
  1. Soit $ \lambda\in\ensuremath{\mathbb{C}} $, mn montre comme dans la question précédente que: $ Tr\left((\Phi(\lambda A)-\lambda\Phi(A))\Phi(E_{i,j})\right)=0$, puis on en déduit que $ Tr\left((\Phi(\lambda A)-\lambda\Phi(A))M)\right)=0\quad \qlq\;M\in{\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$, puis enfin que: $ \Phi(\lambda A)-\lambda\Phi(A)$, d'où $ \Phi$ est linéaire.
    D'autre part: Soit $ A\in$ Ker $ (\Phi)$, donc $ Tr(AE_{i,j})=Tr(\Phi(A)\Phi(E_{i,j}))=0$, comme $ (E_{i,j})$ est une base de $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$, alors $ Tr(AM)=0\quad \qlq\;M\in{\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$, donc $ A=0$ et par suite $ \Phi$ est injective, comme c'est un endomrphisme en dimension finie, alors c'est un automorphisme.
  2. $ E_{i,j}^2=E_{i,j}E_{i,j}=\delta_{i,j}\delta_{j,i}=0$ car $ i\neq j$, donc $ E_{i,j}$ est nilpotente.
    D'autre part: $ \chi_{\Phi(E_{i,j}^2}(X)=\chi_{E_{i,j}^2}(X)=(-1)^nX^n$ car $ E_{i,j}^2=0$, en utilisant le théorème de Cayley-Hamiltion on conclut que $ \Phi(E_{i,j}^{2n}=0$, donc $ \Phi(E_{i,j})$ est nilpotente.
    1. D'aprés la supposition de la partie 3, on a: $ \chi_{AG}=\chi_{\Phi(A)\Phi(G)}=\chi_{\Phi(A)}$ car $ \Phi(G)=I_n$.
    2. Tout calcul fait $ E_{i,j}G$ est la matrice dont toutes les lignes sont nulle sauf la i éme, \begin{displaymath}E_{i,j}G=\left(
\begin{array}{lllll}
0&\ldots&\ldots&\ldots&0...
...s&&&&\vdots\\
0&\ldots&\ldots&\ldots&0\\
\end{array}\right)\end{displaymath}, donc sont polynôme caractéristique est $ (-1)^nX^{n-1}(X-g_{j,i})$.
    3. Pour $ i\neq j$, la matrice $ \Phi(E_{i,j})$ est nilpotente, donc $ \chi_{\Phi(E_{i,j})}=(-1)^nX^n$, or $ (-1)^nX^{n-1}(X-g_{j,i})=\chi_{E_{i,j}G}=\chi_{\Phi(E_{i,j})}=(-1)^nX^n$, donc $ g_{j,i}=0$ si $ i\neq j$, d'où $ G$ est diagonale.
      D'autre part, $ \chi_{G^2}=\chi_{\Phi(G)}\quad (1)$, d'aprés 5.a) 3éme partie, or $ \Phi(G)=I_n$ et $ G^2=Diag(g_{1,1}^2,\ldots,g_{n,n}^2)$, (matrice diagonale), la relation (1) devient $ (-1)^n(X-1)^n=(-1)^n\ds\prod_{i=1}^n(X-g_{i,i}^2)$, d'où $ g_{i,i}^2=1$ et par suite $ G^2=I_n$.
    1. Soit $ A\in{\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$, on a: $ \chi_{\Psi(A)}=\chi_{\Phi(AG)}=\chi_{AG^2}=\chi_{A}$ en utilisant la question 5.a) 3éme partie pour $ AG$ et le fait que $ G^2=I_n$. Donc $ \Psi$ conserve le polynôme caractéristique.
    2. On a $ \Psi$ conserve le polynôme caractéristique, d'aprés les résultats de la 2ème partie $ \exists G$ inversible telle que $ \Psi=u_{P,P^{-1}}$ ou $ \Psi=v_{P,P^{-1}}$, or $ \Phi(M)=\Psi(MG^{-1})=\Psi(MG)$ car $ G^{-1}=G$ puisque $ G^2=I_n$, donc $ \Phi(M)=\Psi(MG)=u_{P,P^{-1}}=PMGP^{-1}$ ou $ \Phi(M)=\Psi(MG)=v_{P,P^{-1}}=P^tMGP^{-1}$.
    1. $ Tr(AGBG)=Tr(AB)$ car le produit matriciel est commutatif à l'interieur de la trace et que $ G^2=I_n$.
    2. D'aprés la question précédente et vu que la trace est linéaire, on conclut que: $ Tr\left((GBG-B)A\right)=0\quad\qlq\,A\in{\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{C}} )$, d'aprés la question 2.b) 1ére partie, on concult que $ GBG-B=0$.
    3. $ GBG=B\;\Longrightarrow\;GB=BG^{-1}=BG$ et d'aprés 1.b) 1ére partie, on a $ G=\lambda I_n$, or $ G^2=I_n$, d'où $ \lambda\in\{-1,1\}$.
  3. Si $ w=\varepsilon u_{P,P^{-1}}$, on a: $ \chi_{w(A)w(B)}=\chi_{\varepsilon PAP^{-1}\varepsilon PBP^{-1}}=\chi_{PABP^{-1}}=\chi_{AB}$ car deux matrices semblables ont même polynôme caractéristique.
    Le même raisonnement est encore valable pour le cas où $ w=\varepsilon v_{P,P^{-1}}$.
TROISIÉME PARTIE
    1. C'est un résultat du cours, qui dit que toute matrice symétrique peut étre diagonalisable dans une base orthonormée, donc la matrice de passage, $ P$ est une matrice orthogonale, donc $ P^{-1}=^tP$, d'où $ A=^tPDP$ avec $ D$ diagonale dont les coéfficients diagonaux $ (\lambda_i)_{1\ioe i\ioe n}$ sont exactement les valeurs propres de $ A$.
    2. \begin{displaymath}\begin{array}[t]{ll}
A\text{ positive }&\ssi ^tXAX\soe 0\;\ql...
...ext{Toutes les valeurs propres de A sont positives}
\end{array}\end{displaymath}
    3. Même raisonnement que ce qui précède.
    1. \begin{displaymath}\begin{array}[t]{ll}
\lambda\in\text{Sp}_\ensuremath{\mathbb{...
...\lambda\in\text{Sp}_\ensuremath{\mathbb{R}} (A)+\mu
\end{array}\end{displaymath}
      Donc Sp$ _\ensuremath{\mathbb{R}} (A+\mu I_n)=$Sp$ _\ensuremath{\mathbb{R}} (A)+\mu$.
    2. \begin{displaymath}\begin{array}[t]{ll}
A+xI_n\text{ définie positive }&\ssi \te...
...t{Sp}_\ensuremath{\mathbb{R}} (A)),\;\qlq x >\alpha
\end{array}\end{displaymath}
      En prenant $ \alpha=-\min($Sp$ _\ensuremath{\mathbb{R}} (A))$, on obtient le résultat.
    1. $ I_n\in{\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )=\Phi\left({\cal S}^{++}_n(\ens...
...thbb{R}} ) \right)\subset Phi\left({\cal S}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} ) \right)$, donc $ \exists J\in{\cal S}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$ tel que: $ I_n=\Phi(J)$.
      D'autre part, soit $ A$ matrice symétrique, d'aprés 2.b) 3ème partie, on peut trouver $ alpha$ et $ x$ des réels tels que $ x>\alpha$ et $ A+xI_n\in{\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )=\Phi\left({\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} ) \right)$, donc $ \exists B\in{\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$ tel que: $ A+xI_n=\Phi(B)$, d'où $ A=\Phi(B)-xI_n=\Phi(B)-x\Phi(J)=\Phi(C)$$ C=B-xJ$ car $ \Phi$ est linéaire, donc $ \Phi$ est surjectif.
    2. $ \Phi$ est un endomorphisme surjectif, en dimension finie, donc c'est un automorphisme.
  1. Pour réponrde aux deux questions a) et b), on va d'abord montrer que $ \overline{ {\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )}={\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, où $ \overline{{\cal A}}$ désigne l'adhérance de la partie $ {\cal A}$ dans $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$.
    En effet, soit $ A\in{\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, donc ses valeurs propres, $ \lambda_i$ sont positives, d'où $ A_k=A+\dfrac 1kI_n\in{\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, car ses valeurs propres, $ \lambda_i+\dfrac 1k$ sont strictement positives, de plus $ \ds\lim_{k\longrightarrow +\infty}A_k=A$, d'où $ A\in\overline{ {\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )}$, et par suite $ {\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\subset \overline{ {\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )} $.
    D'autre part, soit $ A\in\overline{ {\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )}$, alors $ \exists A_k\in{\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$ tel que: $ \ds\lim_{k\longrightarrow +\infty}A_k=A$, donc $ \qlq X\in\ensuremath{\mathbb{R}} ^n$ tel que: $ X\neq 0$, on a $ ^tA_k=A_k$ et $ ^tA_kX>0$, en passant à la limite, quand $ k\longrightarrow +\infty$, car les fonctions $ A\mapsto ^tA$ et $ A\mapsto ^tXAX$ sont continues sur $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, puisque linéaires en dimension finie, on obtient $ ^tA=A$ et $ ^tXAX\soe 0$, d'où $ A$ symétrique et postive, d'où $ A\in{\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$ et par suite: $ \overline{ {\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )}\subset{\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$.
    Conclusion: $ \overline{ {\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )}={\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$.
    1. $ {\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$ est fermé car $ \overline{ {\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )}={\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$
    2. $ \Phi$ autoprphisme, en dimension finie, donc continue et $ \Phi^{-1}$ aussi, donc pour toute partie $ \cal A$ de $ {\cal M}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, on a: $ \overline{\Phi\left({\cal A}\right)}=\overline{{\cal A}}$, or $ \Phi\left({\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\right)={\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, en passant à l'adhérance, on obtient $ \Phi\left({\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\right)={\cal S}^{+}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$.
    1. $ A$ est symétrique, donc diagonalisable, or elle admet une unique valeur propre, $ \lambda$, donc $ D=\lambda I_2$, d'où $ A=P^{-1}\lambda I_2P=\lambda I_2$ et donc $ \Phi(A)=\Phi(\lambda I_2)=\lambda\Phi(I_2)=\lambda I_2=A$.
      1. $ A-\mu I_2$ est symetrique car $ A$ et $ I_2$ sont symétriques, d'autre part Sp$ _\ensuremath{\mathbb{R}} (A-\mu I_2)=$Sp$ _\ensuremath{\mathbb{R}} (A)-\mu=\{\lambda,\mu\}-\mu=\{\lambda-\mu,0\}\subset\ensuremath{\mathbb{R}} ^+$, donc $ A-\mu I_2$ est positive.
        On a $ 0\ioe rg(A-\mu I_2)\ioe 2$, et $ \mu$ valeur propre de $ A$, donc $ A$ n'est pas inversible, donc $ rg(A-\mu I_2)\neq 2$, de plus $ A\neq \mu I_2$ car admet deux valeurs propres distinctes, donc $ A-\mu I_2\neq 0$, donc $ rg(A-\mu I_2)\neq 0$, donc $ rg(A-\mu I_2)=1$
      2. On a: $ \Phi\left({\cal S}^+_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\right)={\cal S}^+_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, or $ A-\mu I_2$ est symétrique, positive, donc $ \phi(A)-\mu I_2=\phi(A-\mu I_2)\in\Phi\left({\cal S}^+_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\right)={\cal S}^+_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, symétrique, positive.
        Supposons que: $ rg\left(\Phi(A)-\mu I_2\right)=0$, alors $ \Phi(A)=\mu I_2=\mu\Phi(I_2)=\Phi(\mu I_2)$, or $ \Phi$ est bijective, donc $ A=\mu I_2$, absurde.
        Supposons que: $ rg\left(\Phi(A)-\mu I_2\right)=2$, alors $ \Phi(A)-\mu I_2$ est inversible, donc n'admet pas de valeur propre nulle, or elle est symétrique, positive, donc devient symétrique définie positive, c'est à dire $ \Phi(A)-\mu I_2=\Phi(A-\mu I_2)\in\left({\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\right)=\Phi\left({\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\right)$, or $ \Phi$ automorphisme, donc $ A-\mu I_2=\Phi^{-1}\circ\Phi(A-\mu I_2)\in\Phi^{-1}\left({\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )\right)={\cal S}^{++}_n(\ensuremath{\mathbb{R}} )$, en particulier $ A-\mu I_2$ est inversible, impossible puisque $ \mu$ est une valeur propre de $ A$.
        Conclusion: $ rg\left(\Phi(A)-\mu I_2\right)=1$, et par suite $ \mu$ est une valeur propre de $ \Phi(A)$.
      3. Les valeurs propres de $ -A$ sont $ -\lambda$ et $ -\mu$ avec $ -\mu>\-lambda$, de la même façon que dans 5.b.i) on montre que $ -A+\lambda I_2$ est symétrique, positive et de rang 1, puis que $ -\Phi(A)+\lambda I_2$ est aussi de rang 1, puis on conclut que $ \lambda$ est une valeur propre de $ \Phi(A)$.
    2. D'aprés ce qui précède on a: Sp$ _\ensuremath{\mathbb{R}} (A)=$Sp$ _\ensuremath{\mathbb{R}} (\Phi(A))$, d'où $ \chi_{\Phi(A)}=\chi_{A}=X^2-(\lambda+\mu)X+\lambda\mu$.
Fin.



next up previous
suivant: À propos de ce
root 2006-07-14