Concours National Commun |
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Session 2003
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1ere Partie
- Soit l Î \mathbb C ; montrer que l Î Sp\mathbb K (C)Ûdet(A-lIn)=0Ûdet(tA-lIn)=0Ûl Î Sp\mathbb K (tC). NB det(M)=det(tM) "M Î Mn(\mathbb K ) .
- Il est clair que FA,B(X+lY)=FA,B(X)+lFA,B( Y) .
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- En notant les coefficients de la matrice VtW par (VtW)i,j on a (VtW)i,j=viwj.
D'autre part V ¹ 0 car vecteur propre, donc $1 £ i £ n tel que vi ¹ 0, de même $1 £ j £ n tel que wj ¹ 0, d'où $1 £ i,j £ n tel que (VtW)i,j=viwj ¹ 0 et donc la matrice VtW est non nulle.
- On a AV=av,tBW=bW donc AV=av,tWB=btW FA,B(VtW)=AVtW+VtWB=(a+b)VtW, or VtW ¹ 0 donc VtW est un vecteur propre de FA,B associé à la valeur propre a+b.
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- Raisonnons par récurrence sur k Î \mathbb N .
Le résultat est évidemnt vrai pour k=0. NB M0=In "M Î Mn(\mathbb K ).
Supposons maintenant AkY=Y(lIn-B)k et montrons que Ak+1Y=Y(lIn-B)k+1.
On a d'abord FA,B=lY, donc AY+YB=lY et on trouve AY=Y(lIn-B). Donc Ak+1Y=AAkY=AY(lIn-B)k=Y(lIn-B)k+1.
- Soit un polynôme P, à coefficients dans \mathbb K , et de degré d, donc P(X)=åk=0dakXk, et donc P(A)Y=åk=0dakAkY=åk=0dakY(lIn-B)k=Yåk=0dak(lIn-B)k=YP(lIn-B) .
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-D'aprés le théorème de Cayley-Hamilton, PA(A)=0 donc YPA(lIn-B)=0 notons S=PA(lIn-B)) so S était inversible YS=0 Þ YSS-1=Y=0 ce qui est impossible puisque Y est un vecteur propre, donc la matrice PA(lIn-B) n'est pas inversible .
-Il est clair que si un produit de matrices n'est pas inversible alors l'une au moins des matrices intervenant dans ce produit n'est pas inversible.
Or PA(lIn-B)=(-1)nÕm Î Sp\mathbb K (A)((l-m) In-B)bm n'est pas inversible donc $m Î Sp\mathbb K (A) tel que ((l-m) In-B)bm n'est pas inversible et donc $m Î Sp\mathbb K (A) tel que (l-m) In-B n'est pas inversible .En prenant a=m on peut en déduire qu'il existe a Î Sp\mathbb K (A) tel que la matrice (l-a)In-B ne soit pas inversible .
- Si le polynôme PA est scindé sur \mathbb K alors :
l Î Sp\mathbb K ( FA,B) Þ $a Î Sp\mathbb K (A) tel que la matrice (l-a)In-B ne soit pas inversible c'est à dire det((l-a)In-B)=0 et donc l-a Î Sp\mathbb K ( B) donc $b Î Sp\mathbb K ( B) tel que l-a=b d'où l = a+b or a Î Sp\mathbb K ( A) d'où l Î Sp\mathbb K ( A)+Sp\mathbb K ( B) et on conclut que Sp\mathbb K ( FA,B) Ì Sp\mathbb K ( A)+Sp\mathbb K ( B) .
Inversement, d'aprés la question 3.b on voit que Sp\mathbb K ( FA,B) É Sp\mathbb K ( A)+Sp\mathbb K ( B) . D'où l'égalité.
- Supposons que åi=1pYitZi=0, on multiplie cette égalité à droite par un Zj où 1 £ j £ n fixe, mais quelconque d'où åi=1paiYi=0 où ai=tZiZj, or (Y1,¼,Yp) une famille libre de Mn,1(\mathbb K ) donc les ai sont tous nuls en particulier aj=tZjZj=||Zj||2=0 et donc Zj=0 "1 £ j £ n.
La réciproques est bien evidente.
- La famille (UitWj)1 £ i,j £ n est formée par des vecteurs propres de FA,B, pour montrer que l'endomorphisme FA,B est diagonalisable il suffit de montrer que c'est une base de Mn(\mathbb K ) or il est de cardinal n2 égal à la dimension de Mn(\mathbb K ) il suffit donc de montrrer qu'elle est libre.
En effet å1 £ i,j £ nai,jUitWj=0 Þ åi=1nUitZi=0 où Zi=åj=1nai,jWj d'aprés la question précédente Zi=åj=1nai,jWj=0 "1 £ i £ n or (Wj)1 £ j £ n) est aussi libre donc
ai,j=0 "1 £ i,j £ n.
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- "(M=(mi,j),N,P) Î Mn3(\mathbb R ),"l Î \mathbb R on a : < M+lN,P > =Tr(tMP+ltNP)=Tr(tMP)+lTr(tNP)= < M,P > +l < N,P > .
< M,N > =Tr(tMN)=Tr(t(tMN)=Tr(tNM)= < N,M > .
< M,M > Tr(tMM)= la somme des termes diagonaux de la matrice tMM or ces termes diagonaux sont åj=1nmi,j2 d'où < M,M > =å1 £ i,j £ nmi,j2 ³ 0.
< M,M > =0 Þ å1 £ i,j £ nmi,j2=0 Þ les mi,j sont tous nuls ce qui implique que M=0 et ainsi les propriétes du produit scalaire sont tous verifiés.
- Question de cours à la portée de tous .
- Pour montrer alors que FA,B est un endomorphisme autoadjoint de l'espace euclidien ( Mn(\mathbb R ), < , > ) il faut montrer que < FA,B(X),Y > = < X,FA,B(Y) > quad "(X,Y) Î Mn2(\mathbb R ), c'est à dire < AX,Y > + < XB,Y > = < X,AY > + < X,YB > , or < AX,Y > =Tr(tXtAY)=Tr(tXAY)= < X,AY > de même on montre que < XB,Y > = < X,YB > .
2eme Partie
- Soit l valeur propre de S et X un vecteur propre associé, donc SX=lX d'où
0 < tXSX=l||X||22 or X ¹ 0 car vecteur propre donc ||X||22 > 0 d'où l > 0.
- les valeurs propres FS sont de la forme l+m où l,m des valeurs propres de S donc strictement positifs, ainsi les valeurs propres FS sont strictement positifs or FS est diagonalisable dans une base orthogonale donc est FS definie positif .
- Supposons FS(X) symétrique donc tXS+StX=SX+XS d'où
FS(tX-X)=(tX-X)S+S(tX-X)=0 or FS inversible car définie positive donc tX-X et donc X symétrique.
La réciproque est bien plus facile.
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- En prenant (
) . on a=tXAX > 0, en plus A définie positive donc det(A)=ac-b2 > 0.
- tUAU=ax2+2bxy+cy2=a((x+[b/a]y)2+y2[(ac-b2)/(a2)] ) > 0 alors A est définie positive .
- FA(Xl )=(
) , detFA(Xl )=-l2b2+l(4ac-2b2)-b2 ®-¥ si l®+¥ donc detFA(Xl ) < 0 à partir d'un certain rang et dans ce cas FA(Xl ) ne peut pas être definie positive.
- Parceque S diagonalisable dans une base orthogonale, puisque définie positive.
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- FD(Y)=DY+YD=P-1SPP-1XP+P-1XPP-1SP=P-1FS(X)P=P-1MP=N.
D'autre part, tout calcul matriciel fait on trouve DY+YD=(liyi,jlj)1 £ i,j £ n
or DY+YD=FD(Y)=N=(ni,j)1 £ i,j £ n d'où l'égalité : yi,j=[(ni,j)/(li+lj)].
- P-1=tP car P matrice orthogonale donc N=tPMP d'où tN=tPtMP=tPMP car M symétrique. En plus soit X un vecteur de Mn,1(\mathbb R ) on a tXNX=t(PX)M(PX) > 0 car M définie positive.
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- Le calcul matriciel montre que tUYU=å1 £ i,j £ nuiyi,juj=å1 £ i,j £ n[(ni,j)/(li+lj)]uiuj .
- Soit a > 0 et 0 < x < 1 on a òx1ta-1dt=[(1-xa)/(a)]®[1/(a)](finie) quand x®0+; ce qui montre que l'application t® ta-1 est intégrable sur l'intervalle ]0,1] .
- Le calcul matriciel donne tU(s)NU(s)=å1 £ i,j £ nsli+lj-1ni,juiuj est intégrable en tant que somme finie de fonctions intégrables les li+lj joueront le rôle de a dans la question précédente.
- ò01tU(s)NU(s)=å1 £ i,j £ n[(ni,j)/(li+lj)]uiuj=tUYU or N symétrique définie
positive donc tU(s)NU(s) > 0 car U(s) ¹ 0
en particulier ò01tU(s)NU(s)=tUYU > 0.
- On a X=PYtP, soit U un vecteur de Mn,1(\mathbb R ) donc tUXU=t(tPU)Y(tPU) > 0 car la matrice Y est définie positive la matrice X est définie positive. D'autre part M=FS(X) est symétrique donc X aussi d'aprés la question 3. de la 2ème partie.
3eme Partie
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- Soit X=(
), X Î KerFA,-AÛAX=XAÛ(m1-m2)c=(m1-m2)b=0Ûb=c=0ÛX=(
); et donc dimKerFA,-A=2.
- Soit X=(xi,j)1 £ i,j £ n, le calcul matriciel donne encore une fois
AX=(lixi,j)1 £ i,j £ n,XA=(ljxi,j)1 £ i,j £ n, en particulier
X Î KerFA,-AÛAX-XA=0Û(li-lj)xi,j=0 "1 £ i,j £ nÛxi,j=0 "1 £ i,j £ n tel que i ¹ jÛX est une matrice diagonale, donc KerFA,-A est formé par les matrices diagonale et sa dimension est égale à n.
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- Résultat trés classique .
- Soit P une matrice inversible et D une matrice diagonale telle que A=P-1DP, X Î KerFA,-AÛAX=XAÛP-1DPX=XP-1DPÛDPXP-1=PXP-1DÛPXP-1 Î KerFD,-DÛX\inP-1KerFD,-DP, d'où KerFA,-A=P-1KerFD,-DP est isomorphe à KerFD,-D à l'aide de l'ismorphisme M® PMP-1 donc sont de même dimension or D diagonale donc dimKerFD,-D=n d'où dimKerFA,-A=n aussi .
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- L'application A®FA,-A est continue sur Mn(\mathbb C ) car linéaire définie un espace vectoriel de dimension finie.
- L'application A=(ai,j)1 £ i,j £ n® det( (ai,j)1 £ i,j £ q) est continue sur Mn(\mathbb C ) car somme et produit des applications A=(ai,j)1 £ i,j £ n® ai,j qui sont continues car linéaires.
- Soit M Î Mn(\mathbb C ) donc trigonalisable, il existe donc Q inversible et T=(
) triangulaire telles que A=Q-1TQ où li un valeur propre de M qui se répétent q fois et e = minlj ¹ li|lj- li| il est clair que li+e ¹ lj donc en remplaçant dans T, li par li+e alors dans T la valeur propre li ne va se répéter que q-1 fois, on répéte l'itération jusqu'à ce qu'elle ne se répéte plus. Et on fait pareil pour les autres valeurs propres et on obtient une matrice triangulaire Te dont toutes les valeurs propres sont deux à deux distinctes et qui en plus tend vers T quand e tends vers 0 (quitte à diviser e par n et tendre n vers +¥). Ainsi Te est diagonalisable donc Q-1Te Q aussi, d'autre part Q-1Te Q®Q-1T Q=A, d'où la densité.
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- Pour montrer que l'ensemble Or={ C Î Mn(\mathbb C ),rg(C) > r} est un ouvert de Mn(\mathbb C ) il suffit de montrer que son complémentaire Fr={ C Î Mn(\mathbb C ),rg(C) £ r} est un fermé de Mn(\mathbb C ).
Notons jq l'application A=(ai,j)1 £ i,j £ n® det( (ai,j)1 £ i,j £ q) . C Î FrÛ"q ³ r jq (C)=0 et donc Fr=Èq=rn{ C Î Mn(\mathbb C ) tel que jq (C)=0} est ruénion finies d'ensembles fermés, car jq continue, donc fermé.
- Si (Ap)p une suite de matrices éléments de Mm(\mathbb C ) avec m ³ 2, toutes de rang s > 0 convergeant vers une matrice A avec les notations de la question précédente Ap Î Fs "p Î \mathbb N * qui est fermé donc A=limAp Î Fs .D'où le rang de A est inférieur ou égal à s .
- Soit un matrice A de Mn(\mathbb C ), et (Ap) une suite de matrice ayant n valeurs propres deux à deux distinctes, convergente vers A, (cette suite existe d'aprés la question 4.). d'autre part l'application M®FM,M est continue donc FAp,-Ap converge vers FA,-A. Notons rg(FAp,-Ap)=s donc s=n2-dimKer(FAp,-Ap) (d'aprés la formule du rang), et d'aprés la question 2.b. dimKer(FAp,-Ap)=n donc rg(FAp,-Ap)=s=n2-n et enfin d'aprés la question 5.b. rg(FA,-A) ³ n2-n, en utilisant encore une fois la formule du rang, mais cette fois pour FA,-A on obteint que la dimension du noyau de l'endomorphisme FA,-A est supérieur ou égal à n .
FIN
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On 1 May 2004, 11:12.