Le pays souffre d'un déséquilibre croissant entre sa démographie et sa production agricole, la riziculture n'ayant guère progressé sur le plan technique. Cette description tend à faire penser que les habitants du Fou-nan sont ethniquement khmer. La résistance contre les Français ne s'éteint pas pour autant : si la pacification du pays est achevée en 1896, l'insurrection connaît ensuite plusieurs résurgences, ce qui la fait s'étendre sur plus de deux décennies[82],[83]. Des membres de la communauté chinoise du Nam Việt sont tués pendant les troubles, ce qui sert de prétexte à l'empereur pour envoyer ses troupes « rétablir l'ordre » dans le royaume voisin. Les territoires annexés dans ce que les Occidentaux appelaient la Basse-Cochinchine deviennent la Cochinchine française. Les mandarins se déclarent alors prêts à négocier, mais Montigny n'arrive qu'en janvier 1857. Au début de 1857, Mgr Diaz, évêque espagnol au Tonkin, est décapité sur ordre de l'empereur, ce qui fournit une justification à l'expédition de Cochinchine. Des contacts sont pris en vue d'ouvrir les négociations ; le gouvernement sud-vietnamien y participe de mauvaise grâce et en demandant tout d'abord que le FNL en soit exclu[220],[221],[222]. Les Français contribuent aux opérations des Nguyễn vers le Nord, en mettant sur pied des corps d'armée modernes et des ouvrages fortifiés. Dès 1879, le ministère français de la marine propose l'envoi de troupes face aux attaques régulières des Pavillons noirs, mais le gouvernement de la République hésite encore à se lancer dans un engrenage de conquête. Les contraintes géographiques et climatiques, la menace des Chinois venus du Nord par les défilés, contribuent à former dans le pays une structure communautaire, dont le village est le pilier essentiel, constituant un symbole de la stabilité du peuple Viêt. Dès le début de 1956, il mène une politique répressive pour éliminer les restes des anciens maquis Việt Minh au Sud : de nombreux « suspects Việt Minh » sont arrêtés, parfois torturés et exécutés, le simple fait d'avoir un lien de parenté avec quelqu'un ayant combattu les Français pouvant suffire pour être arrêté. À la demande de la France, le Japon ferme les écoles où étudient les Vietnamiens et expulse Cường Để et Phan Bội Châu. De Courcy s'emploie alors à pacifier le pays en luttant contre l'insurrection Cần Vương (« soutien au roi ») - appelée par les Français « l'insurrection des lettrés » - menée par Tôn Thất Thuyết et le souverain en fuite. Livre ancien LA GUERRE D'INDOCHINE PLILIPPE HEDUY SPL 1945 1954 dien bien phu 30,00 EUR Achat immédiat +5,00 EUR (livraison) POUVOURVILLE. Bénéficiant d'un large soutien de la population, et aidé par le lettré et stratège Nguyên Trai, Lê Lợi contrôle en 1426 une grande partie du territoire, ce qui lui permet de créer une administration parallèle. Arrivé à Hanoï en octobre 1954, Hô Chi Minh n'a pas à affronter d'opposition organisée, du fait de l'exil massif des catholiques vers le Sud. Le texte des accords Hô-Sainteny porte la marque de nombreuses concessions : le mot d'« indépendance » n'y figure pas et l'union des trois ky n'est pas acquise, les accords prévoyant uniquement d'organiser un référendum. L'économie du Viêt Nam demeure par ailleurs modeste à l'échelle régionale et la crise asiatique de 1997 contribue à révéler ses fragilités[244]. Six mois plus tard, sur ordre de Gambetta, successeur de Ferry, des renforts militaires sont envoyés pour protéger les ingénieurs français au Tonkin. Pierre Messmer et Jean Cédile, parachutés en Indochine pour y représenter le GPRF, sont capturés, l'un par le Việt Minh, l'autre par les Japonais. Parallèlement, l'agitation gagne le clergé bouddhiste, initialement pour une question de préséance : les bonzes protestent contre l'interdiction qui leur est faite d'arborer leurs étendards en public, parce que le 2587e anniversaire de Bouddha tombe en même temps que le jubilé épiscopal de Mgr Ngô Đình Thục, le frère du président. Confrontés à une technique de guérilla, Américains et Sud-Vietnamiens tentent de démanteler les bases du Việt Cộng, en multipliant les raids de type « search and destroy » face à un ennemi souvent invisible, et en déplaçant la population des campagnes vers les villes par une politique d'urbanisation forcée. L'alliance entre le Japon et l'Allemagne nazie fait craindre que l'éclatement d'un conflit en Europe ait des conséquences immédiates sur l'Indochine française. Les changements économiques, si leur ampleur demeure limitée, n'en sont pas moins réels : la loi sur l'agriculture de 1987 garantit aux familles le droit à l'usage des sols pour une longue durée ainsi que celui de leur cession, ce qui marque la fin de l'agriculture collectivisée et planifiée. Les monarques successifs s'emploient à consolider l'État central, en le dotant d'une armature politique et militaire, tout en institutionnalisant les relations avec la commune villageoise qui demeure la « structure historique de base » vietnamienne. Au printemps 1955, il remporte la victoire sur les sectes, qui demeuraient encore puissantes au Sud, en éliminant par une série d'opérations militaires les armées privées caodaïstes, Hoa hao et surtout Binh Xuyen. Trois des principales villes du Tonkin et de l'Annam, Tourane, Hanoï et Hải Phòng, sont sous un régime particulier : par une ordonnance royale du 3 octobre 1888, les villes et leurs territoires sont érigés en concessions et cédés en toute propriété à la France. En Chine puis au Japon, il prend contact avec des personnalités comme l'ancien régent Tôn Thất Thuyết et le réformateur chinois Kang Youwei et, par eux, s'initie aux idées des Lumières. Le Corps expéditionnaire français commandé par Leclerc ne peut débarquer en Indochine que dans les premiers jours d'octobre 1945. Le nouveau gouverneur général se prononce pour une politique d'association et un exercice plus loyal du protectorat. Le Đề Thám participe également à la lutte armée, jusqu'à son assassinat en 1913. Tôn Thất Thuyết s'enfuit avec le jeune empereur Hàm Nghi, mais Tường se soumet et forme un gouvernement étroitement contrôlé par les Français. En 679, la dynastie Tang impose un régime plus strict de protectorat. Les principales sont le caodaïsme, religion syncrétique fondée par des notables (propriétaires fonciers ou bourgeois citadins) au fonctionnement calqué sur celui de l'église catholique et qui évolue vers un nationalisme favorable au Japon, et la secte Hòa Hảo, mouvement à l'idéologie plus sommaire, qui se présente comme un bouddhisme rénové et prédit que les colonisateurs seront défaits par les Japonais. Alors que les relations avec la France se tendent, le Viêt Nam des Nguyễn est dans une situation politique et économique critique. Le général Dương Văn Minh, l'un des putschistes, succède à Diệm, mais il est lui-même évincé en janvier 1964 par un autre général, Nguyên Khanh. À Saïgon, Ngô Đình Diệm est placé sous la protection du quartier général japonais. Entretemps, la déliquescence de la cour des Trinh encourage les Tây Sơn à reprendre le combat contre leurs anciens alliés. Cette culture incinère ses défunts et les inhume dans des jarres avec un riche mobilier. Tandis que la société traditionnelle décline, la nouvelle bourgeoisie annamite occidentalisée, qui compte beaucoup d'avocats, de médecins et de professeurs, aspire à voir la France accorder une plus grande autonomie au pays[106],[109]. Désormais respecté par la Chine, le Đại Việt affronte à nouveau au Sud le Champā, qui a repris les hostilités après vingt ans de paix. J.-C., Zhao Tuo fonde la dynastie des Yue du Sud (appelée par les Vietnamiens dynastie Triệu) en se proclamant roi d'un nouvel État, le Nam Việt (Viêt du Sud ; en chinois, Nanyue). Face à l'invasion française, l'empereur Tự Đức demande à la Chine d'envoyer des troupes, mais il meurt dès le 17 juillet : les Français profitent de la situation pour imposer aux régents la signature du premier traité de Hué, qui met l'ensemble du pays sous protectorat et prévoit l'installation de résidents français à Hué comme à Hanoï. L'amiral Pierre-Paul de La Grandière, qui a succédé à Bonard comme lieutenant gouverneur de la Cochinchine, achève la pacification de la colonie et, en 1866, pour répondre à des incursions de pillards venus des provinces limitrophes, prend l'initiative d'annexer trois nouvelles provinces. Arrivé à Hanoï, Garnier attaque la citadelle du représentant de l'empereur et s'en empare le 20 novembre. En 1908, des tirailleurs indochinois sont arrêtés à Hanoï pour avoir tenté d'empoisonner la garnison française et permettre aux troupes du Đề Thám de prendre la ville. Indochine (1889-1945)N°28 Sur Carte Timbre, UNE VUE DU CAP SAINT-JACQUES EN COCHINCHINE-31/JUIL/06, Indochine PA1 Surcharge Pecule Utilisation Fiscale Timbre Rare, Indochine PA1 surcharge Pecule utilisation fiscale gomme coloniale ** MNH, Indochine (1889-1945)N°27 Sur Carte Postale Timbre Rare, N°27 Sur Carte Postale ANNAM-HUÉ ALLEE DES PORTIQUES CONDUISSANT AU TOMBEAUDE MINH-MANG, Indochine (1889-1945)N°17- SUR CARTE -TONKIN-45-ENTREE DE LA PAGODE Timbre, N°17- SUR CARTE 1/11/04 -TONKIN-45-ENTREE DE LA PAGODE DU GRAND BOUDHA11-04, Vietnam 1939. J.-C. Les sépultures de la culture Dong Son contiennent un riche mobilier : tambours en bronze, situles, poignards à manche de forme humaine ou animale, haches, hallebardes, crachoirs à bétel, sceaux, bijoux. La passation de pouvoirs a lieu le 22 juillet ; Vichy signe ensuite avec le Japon un accord reconnaissant la position privilégiée du Japon en Extrême-Orient. C'est dans le contexte de la lutte pour l'indépendance vis-à-vis de la Chine que se forge une conscience nationale Viêt : la nation vietnamienne qui émerge progressivement n'en demeure pas moins marquée par des structures étatiques inspirées de celles de la Chine, et par une culture en grande partie sinisée. Sur Rakuten, commandez en quelques clics un article Militaria Autre militaire neuf ou d'occasion à prix bas dans notre catégorie dédiée aux accessoires militaires de Une solution politique semble finalement se profiler en la personne de l'ex-empereur Bảo Đại, installé à Hong Kong depuis 1946 - et toujours officiellement conseiller du gouvernement Việt Minh -, qui semble envisager de jouer les médiateurs. En 1988, le secteur familial privé est reconnu. Au dos cachet TOURANE 30-7-36 ANNAM + cachet PARIS 9 VIII 1936 AVION + cachet arrivée LE MANS 10-8-1936 SARTHE, Au dos cachet REGISTERED 16 FE 1940 SINGAPORE + 2 cachets HANOI R. P. BIS 23-2-40 TONKIN + cachet arrivée HAIPHONG 23-2-40 TONKIN + griffe rouge SENT BY BANQUE DE L'INDOCHINE SINGAPORE, INDOCHINE Enveloppe De Chaudoc Timbre Ancien, INDOCHINE Devant D'enveloppe De Nam Timbre, Indochine 1946-49 Poste Timbre De Collection, INDOCHINE Carte Commerciale Médicale De Saïgon Timbre Ancien, INDOCHINE Cachet D'arrivé De Dap Cau Sur Carte Timbre Ancien, Indochine 1927 N°Yv. Cet article présente une liste de pays ou d'États aujourd'hui disparus. Les inégalités se retrouvent au niveau des salaires, le plus petit fonctionnaire français étant mieux rémunéré qu'un mandarin annamite. À partir de la première moitié du XVIIe siècle, les Viêt s'emparent du Kampuchéa Krom (plus tard appelé Cochinchine, et correspondant au Sud du Viêt Nam actuel), jusque-là terre khmère, et où s'installent dès 1622 des colons Viêt[53]. La Cochichine, administrée directement par les Japonais, demeure cependant séparée des deux autres ky. Après avoir un temps songé à mettre Ngô Đình Diệm à la tête du gouvernement, les Japonais choisissent un nationaliste plus effacé, Trần Trọng Kim, comme Premier ministre du Viêt Nam. De leur berceau primitif du Văn Lang, au nord du Viêt Nam, les Viêt essaiment dans la basse plaine du delta du fleuve Rouge. Dès 1960, d'anciens obligés de Diệm commencent à comploter contre ce dernier[193],[195]. Les écrits que Phan Bội Châu publie à l'étranger, comme Histoire de la perte du Viêt-nam et le pamphlet anticolonial Lettre écrite d'outremer avec du sang, ont un grand retentissement[100],[101],[102]. En Cochinchine, après que le Conseil eut retiré sa confiance au président Lê Văn Hoạch, Nguyễn Văn Xuân, un général lié à la SFIO, prend en octobre 1947 la tête du gouvernement de la colonie, qu'il rebaptise Gouvernement provisoire du Sud Viêt Nam pour écarter tout soupçon de séparatisme. Il fait fermer plusieurs églises et rassemble les missionnaires à Hué pour mieux surveiller leurs activités. En juin 1969, le Việt Cộng proclame un gouvernement, le Gouvernement révolutionnaire provisoire de la république du Sud Viêt Nam, à la fois pour administrer les zones sous son contrôle et pour pouvoir participer aux négociations de Paris, qui deviennent dès lors quadripartites[223]. Outre les Viêt, l'histoire du Viêt Nam se confond donc également avec celles d'autres peuples comme les Hoa (Vietnamiens d'origine chinoise), les Khmers Krom (minorité khmère) et les Chams, ainsi que d'un grand nombre d'autres minorités : l'ethnie Viêt tient néanmoins un rôle prépondérant dans sa formation en tant qu'État[4]. La réforme agraire au Nord Viêt Nam cause des milliers, voire des dizaines de milliers, de morts. En 1907, les adversaires du monarque parviennent à le faire taxer de folie et à obtenir son abdication et son exil ; il est remplacé par son jeune fils, alors âgé de huit ans, qui prend le nom de règne de Duy Tân (« réformes nouvelles »). La famille fournit une autre cellule fondamentale et durable de la société Viêt, qui s'identifie à son village, à son clan à l'intérieur du village, et à sa branche familiale à l'intérieur du clan[14]. Elles peuvent cependant servir de tribunes pour y exprimer les revendications de groupes socioprofessionnels ; les Vietnamiens qui y siègent ne sont pas élus, mais choisis par les autorités françaises, comme représentatifs des élites indigènes. Le Viêt Nam suit, durant une décennie, une ligne communiste rigide, sous l'influence de Lê Duẩn, secrétaire général du PCV, et des autres « idéologues » comme Lê Đức Thọ et Trường Chinh. Diệm étant un célibataire puritain, c'est l'épouse de son frère, « Madame Nhu », qui fait office de « première dame » du Sud-Viêt Nam : le couple Nhu attire régulièrement la critique par ses activités politiques et mondaines, jugées ostentatoires. Durant la deuxième moitié de l'année 1949, la « solution Bảo Đại » se concrétise enfin alors que la France transfère progressivement une série de pouvoirs à l'État du Viêt Nam. Au Sud, les missionnaires sont également chassés et le christianisme est réprimé dans l'ensemble du pays. L'archevêque Ngô Đình Thục, dignitaire religieux et lui aussi conseiller très influent, réalise également de fructueux investissements immobiliers et commerciaux. Révoltes et répressions se succèdent, renforçant chez le peuple Viêt un sentiment de cohésion nationale. Les Français sont cependant confrontés à des mouvements de révolte en Cochinchine. Faute d'histoire écrite, le récit de l’ethnogenèse du peuple viet se confond avec la légende. La seconde période de domination chinoise commence : afin de prévenir de nouvelles révoltes, Ma Yuan soumet le pays à une sinisation à marche forcée ; il impose l'usage de la langue chinoise, ainsi que la présence de fonctionnaires chinois à tous les échelons de l'administration, à l'exception des chefs de village. La solution à ce puzzle est constituéè de 6 lettres et commence par la lettre P CodyCross Solution pour ANCIEN ROYAUME DONT LA CAPITALE ÉTAIT KÖNIGSBERG de mots fléchés et mots croisés. Mais l'opposition de la société coloniale contribue à faire avorter les réformes de Varenne : les nationalistes vietnamiens favorables à la collaboration avec la France se voient refuser le droit de créer un parti politique et les assemblées locales, élues au suffrage restreint par quelques milliers d'électeurs, n'ont pas la possibilité d'émettre des vœux de nature politique. De leur côté, les Khmers rouges, la droite cambodgienne et les partisans de Sihanouk reprennent le combat contre les troupes d'occupation vietnamiennes ; le Viêt Nam, en sus de ses graves difficultés économiques, se trouve pris dans un conflit cambodgien coûteux, qui lui vaut de surcroît l'isolement international[232],[230]. Allié à l'URSS durant la guerre froide, le Viêt Nam demeure actuellement un régime à parti unique, dont le marxisme-léninisme reste l'idéologie officielle ; le pays a cependant libéralisé son économie depuis les années 1980. 90 % des Vietnamiens résident dans les campagnes, et la paysannerie indigène, composée essentiellement de tout petits exploitants, vit dans des conditions souvent précaires et difficiles. Se désintéressant du Dong Minh Hoï, il multiplie les contacts avec les Américains[134],[135]. Lê Duẩn meurt en juillet 1986 ; en décembre de la même année, le Parti communiste vietnamien tient son 6e congrès, qui marque une étape décisive dans son évolution idéologique. Les bouddhistes s'insurgent à cette occasion contre les discriminations dont ils font l'objet par rapport aux catholiques : leurs manifestations sont brutalement réprimées et le mouvement de contestation tourne au drame quand plusieurs bonzes s'immolent par le feu en public : les images de la mort du premier d'entre eux, Thích Quảng Đức, font le tour du monde. À partir de mars 1965, les aviations américaine et sud-vietnamienne lancent l'opération Rolling Thunder, une campagne de bombardements massifs contre le Nord Viêt Nam, destinée à détruire les infrastructures du régime communiste et à interrompre son aide au Việt Cộng[215],[216]. Jusque dans les années 1960, les récits sur les origines du peuple Viêt se sont principalement basées sur des sources chinoises : selon celles-ci, le peuple vietnamien serait d'origine indigène, et descendrait des populations Yue ayant migré vers le Sud. Il règne durant 11 ans, puis son fils doit se soumettre, vaincu par l'armée des Tang. Mais Nguyễn Kim, un mandarin fidèle aux Lê, se réfugie à Thanh Hóa au sud du Tonkin et y intronise un prince Lê : le Đại Việt est désormais divisé en deux, les dynasties rivales se disputant la légitimité. Le 31 mai, Hô et sa délégation s'envolent pour la France. Les Mongols saccagent la capitale en 1258 mais, décimés par le climat du Delta du Fleuve rouge et soumis à une contre-attaque des Viêt, ils se retirent. Le Parti continue de contrôler la vie politique du Viêt Nam mais doit désormais se montrer attentif aux changements sociétaux d'un pays en pleine évolution[245]. Grâce notamment au général Trịnh Kiểm, gendre de Nguyễn Kim, les partisans des Lê entament une lente reconquête du pays : les Mac ne sont tout à fait évincés qu'en 1592. Hanoï, de capitale du Nord Viêt Nam, devient celle du Viêt Nam unifié ; l'ancienne capitale sudiste, Saïgon, est quant à elle rebaptisée Hô Chi Minh-Ville[230],[231]. Dục Đức, successeur immédiat de Tự Đức, a été destitué et mis à mort au bout de trois jours de règne ; Hiệp Hoà n'a régné que quatre mois et a été contraint de s'empoisonner par les régents qui le soupçonnaient de vouloir pactiser avec les Français ; Kiến Phúc a été rapidement destitué, les régents lui ont préféré Hàm Nghi, alors âgé de douze ans. Diệm mène en outre une politique sociale rétrograde, en revenant sur les redistributions de terres réalisées par le Việt Minh pendant la guerre d'Indochine ; il s'en prend également aux minorités ethniques, comme les Khmer Krom, qu'il tente d'assimiler de force, ainsi qu'à l'intelligentsia occidentalisée, qu'il rend responsable de l'implantation du communisme au Viêt Nam. Après la mort de Shi Xie en 226, les troubles recommencent dans la province : le retour à une administration directe par les Chinois est mal accepté et les fonctionnaires impériaux qui succèdent à Shi Xie sont souvent corrompus. Au début de 1945, l'administration mise en place par Vichy est toujours en fonction en Indochine française, tandis que de Gaulle a désigné le général Mordant comme responsable des réseaux de résistance contre les Japonais, avec la tâche de préparer la libération de l'Indochine. Nommé chef du gouvernement en 1952, Nguyễn Văn Tâm s'emploie à traquer les ennemis des Français, réels comme imaginaires : le consul des États-Unis à Hanoï conclut à l'époque que sa politique constitue un outil de propagande indirecte pour le Việt Minh[170],[171],[172]. La menace extérieure posée par les Mongols et la dureté des temps permettent en outre aux Trần de justifier leur politique autoritaire. La chute de Saïgon et la fin de la guerre suscitent l'espoir au sein d'une partie de la population du Sud, lassée à la fois de la guerre et de la corruption du régime sudiste. Aux États-Unis, et jusque dans les milieux politiques, une part croissante de l'opinion perçoit la guerre comme ingagnable, et l'engagement américain comme erroné. La population soudée autour du parti communiste, instruite, et bénéficiaire d'un solide système de santé, continuellement aidée par ses alliés du monde communiste oppose une résistance militaire de plus en plus efficace aux bombardements, malgré les frappes aériennes de plus en plus nombreuses contre les populations civiles [217]. Cinquante de leurs enfants descendent vers la mer, guidés par leur père, et cinquante autres suivent leur mère sur la montagne, pour y constituer les peuples montagnards minoritaires. L'influence des États-Unis sur Diệm est cependant moins forte qu'ils ne l'escomptent, le président sud-vietnamien jouant des rivalités entre officiels américains et se servant surtout de l'aide américaine pour renforcer son pouvoir. En janvier 1975, l'affaiblissement militaire du Sud Viêt Nam étant considéré comme suffisant, les préparatifs de la dernière offensive s'accélèrent. Mais, dans les premières années du Xe siècle, l'Empire Tang se désagrège : la Chine entre dans la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes. À l'intérieur, les voies de communication permettent un brassage du peuple Viêt des différentes régions, ce qui contribue à éveiller et entretenir la conscience nationale. Le plus jeune des Tây Sơn est âgé de dix-huit ans en 1771, quand il lance la révolte contre les princes Nguyễn. Entretemps, les Chinois pénètrent au Nord, et les Britanniques au Sud.