», Le Portique [Online], 39-40 | 2017, document 1, Online since 20 January 2019, connection on 10 January 2021. de l'organisation politique de l'Afrique (relations interafricaines, regrou-pements, etc.). 37Par conséquent, le choix de la liberté et de l’égalité, dans ces conditions, est un choix qui a trois importantes significations : c’est un choix politique, 2) qui « dé-racialise » en la complétant l’idée panafricaine d’émancipation et 3) libère la pensée africaine du carcan identitaire et de l’usurpation du pouvoir politique. C’est pourquoi, pour une théo­rie de la légitimation de l’État postcolonial, toute pensée de l’identité culturelle doit être rejetée. La liberté et l’égalité ne sont que des principes formels. Quelles qu’aient été les formes de leurs revendications, culturelles, sociales, etc., ils auraient accordé, avant toute chose, la priorité à la liberté et à l’égalité, pour cette simple raison que, hormis quelques exceptions, la plupart des États africains se caractérisent encore aujourd’hui par une propension à l’arbitraire, semblable dans leurs brutalités, aux régimes coloniaux. C’est davantage façonner son histoire que la subir et en même temps déterminer le cadre dans lequel l’état postcolonial est né. Encore une fois, on a parlé de philosophie politique en Afrique au lieu de s’y atteler, d’en esquisser les contours sous la forme d’une offre théorique à soumettre à discussion. Philosopher en Afrique, Paris, août-septembre 2011. 49 4 minutes de lecture. Cette définition empirique se distingue des critères qui rendent a priori légitime l’exercice d’un pouvoir. Dans un second temps, nous montrerons en quoi la philosophie politique, dans le contexte africain, doit éviter de s’encombrer de toute anthropologie essentialiste sous couvert d’africanité. D’ail­leurs, la découverte au Mali du « code des chasseurs », qui est considéré par beaucoup comme un ancêtre des droits de l’homme, pourrait constituer une des preuves empiriques dont nous parlions. 52La Charte se transforme ainsi en instrument de lutte pour la promotion des valeurs africaines positives. Mais il y manque, malgré le grand mérite du travail de ces trois auteurs, une offre théorique sur la façon dont se peut concevoir la question fondamentale de la légitimité de l’État postcolonial 3. Mais l’État ghanéen est formée de plusieurs peuples, de plusieurs cultures ancestrales dont il n’est pas certain qu’elles se ressemblent toutes. Occupée par la recherche de son identité, la pensée africaine pouvait laisser le plus grand représentant du système colonial, l’État postcolonial, déployer sa puissance et pactiser avec la pensée culturaliste, et au besoin l’imposer quelquefois avec la complicité tacite de l’ex-métropole qui y a bien vu « l’opium » dont le nationalisme culturel a eu besoin pour se détourner de l’urgence politique. C’est pourquoi, parlant d’Africains, nous pen­sons d’abord et avant tout à la personne humaine individuelle, sous peine de recourir à des définitions essentialistes défendues par les écrivains et orchestrées par des régimes politiques dictatoriaux, prêts à empêcher toute discussion et dont les Africains n’ont que trop souffert. 32Il est vrai que dans les conditions d’extrême pauvreté et dénuement, notre réflexion découvre bien vite ses limites. (2010) ; Niklas Luhmann. JSTOR is part of ITHAKA, a not-for-profit organization helping the academic community use digital technologies to preserve the scholarly record and to advance research and teaching in sustainable ways. On com­prendra que les Africains voudront mettre fin à ces dominations usurpées. 20Si le colonialisme est tout cela à la fois et que l’État colonial en est l’instrument, même au nom de l’autodétermination des peuples, il ne semble pas évident d’en assurer la survie sans aucun préalable, sans s’in­terroger sur son existence, sa fonction, sa raison d’être, son rapport avec ceux dont on a courbé l’échine. cit., p. 10 s. 30 Kwame Gyekye, Philosophy, Culture, And Vision. HomeNuméros39-40Du lointain si prochePostcolonialité et légimitité du ... L’objectif de la présente contribution est le suivant : démontrer que la pensée panafricaine et toutes les philosophies de l’identité africaines sont peut-être intéressantes pour une compréhension de l’Afrique moderne, mais que, face à la question de la légitimité de l’État postcolonial, elles ne peuvent être d’aucun secours parce qu’elles relèvent d’une anthropologie réactive qui a conduit l’Afrique à la défaite politique. ., p. 664-671, spécialement p. 669-671. , pionnier de la critique de l’ethno philosophie. 24En négligeant la prise en compte de la question de légitimité de l’État et en se concentrant presque exclusivement sur l’autonomie culturelle, les sciences sociales et la philosophie ont conduit la pensée africaine à un redoutable réductionnisme, voire à un cul-de-de sac. Aussi bien d’un point de vue anthropologique qu’historique, cette première position est tout simplement inacceptable et donc sans intérêt. Ceci est vrai de l’Africain aussi. Seulement, dans les cas extrêmes, ces limites sont presque universelles et ne sont pas typiques à l’Afrique. L’alinéa 7 de l’article 29 stipule que : l’individu a le devoir « de veiller dans ces relations avec la société à la préservation et aux renforcements des valeurs culturelles africaines positives dans un esprit de tolérance, de dialogue et de concertation et de façon générale de contribuer à la santé morale de la société (sic) ». À l’instar des droits, ceux-ci devront être dûment prévus par le droit interne des États – lois ou règlements – ou, le cas échéant, par les dispositions de la Charte Africaine. De nombreux chefs d’Etat à travers le monde sont prêts à modifier les Constitutions ou les interpréter à leur guise pour se maintenir au pouvoir. Même si on ne trouve pas dans ses écrits, la radicalité avec laquelle nous posons la question du choix des principes de justice en tentant d’en esquisser la justification, ses réflexions soulignent la valeur de l’individu, mais aussi du cosmopolitisme. Il est bien entendu que ces positions représentent des types idéaux 20. L’Afrique des pouvoirs et la démocratie Si après la Seconde guerre mondiale, avec les élections de 1946-1947, l’Afrique connaît la << politique >> qui succède au despotisme colonial de la période précédente, en particulier dans le domaine francophone, la chute du mur de … – Jeune Afrique Une telle chose n’est plus possible. AFRIQUE DU SUD: POUVOIR, POLITIQUE. Or, on peut difficilement imaginer des Africains qui, toute chose étant égales, et ayant une meilleure alternative, préfèrent le régime de l’État postcolonial dans sa forme actuelle, avec toutes ses brimades, à la vie en liberté. Les Africains ne peuvent plus se réclamer d’aucun de ces éléments culturels ni des discours identitaires ethno-raciaux qui, loin d’embrasser la totalité des éléments constitutifs de leur situation historique, les a conduits à la débâcle que représente la situation postcoloniale. D’où la stratégie d’argumentation que nous avons adoptée. Difficile à comprendre quand on prend en considération toutes les énergies déployées par beaucoup d’écrivains pour défendre de leur plume les valeurs culturelles africaines alors que le plus puissant instrument de la colonisation, l’État colonial et surtout postcolonial, qui a anéantit ces valeurs et qui représente le symbole de l’institutionnalisation de cet anéantissement, est accepté sans remise en question. 3Ce qui est loué ici, c’est, d’une certaine manière, une perspective interdisciplinaire. Soit. Deuxièmement, la référence à la culture ou aux cultures des sociétés africaines, plus hypothétique que réelle, prend entièrement la place du droit. Essai sur l’imaginaire politique dans l’Afrique contemporaine, Karthala, Paris, 2000, p. xii. Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), se réunit à partir de samedi pour élire le remplaçant du très controversé Zuma. Seulement N’Krumah aussi a négligé les questions fondamentales relatives au pouvoir postcolonial en Afrique, à savoir celles d’assumer la responsabilité du passé africain, du passé d’esclavage, du refus de reconnaître et d’enseigner un fait historique important, celui du pacte avec l’ancien colonisateur. En effet, sur des enjeux majeurs comme l’État, l’exercice du pouvoir, la nature des régimes politiques, les rapports entre gouvernants et gouvernés, c’est en Afrique qu’ils semblent le plus poser problème, aussi bien empiriquement qu’au plan de l’analyse. 39Il s’agit là d’un moment négatif du choix des principes de liberté et d’égalité impliquant des droits opposables à l’État, donc des principes de non-ingérence, de libertés négatives. ET STRATÉGIE ÉCONOMIQUE. 48Encore faut-il qu’elle prenne en considération les problèmes épistémologiques que pose une telle démarche. Les conséquences des définitions occidentales de l’Afrique. De fait, excepté le Consciencism de Francis Kwame N’Krumah qui semble avoir eu le mérite de poser la question politique de la décolonisation en termes philosophiques, c’est-à-dire en termes de liberté, d’autodétermination politique 11, qui nous intéresse ici, il n’existe pratiquement aucun ouvrage abondant dans ce sens, malgré le nombre impressionnant d’écrits sur l’État en Afrique. Enfin, on voit mal comment une réflexion sur le postcolonial pourrait faire l’économie d’une telle perspective. Ce qui signifie que nous pouvons analytiquement décrire l’action humaine dans sa double dimension, i.e. Cependant, la question de la légitimité du pouvoir n’a nullement la prétention d’esquisser une théorie générale de l’État, c’est-à-dire une théorie politique complète. 22 On trouvera une position similaire chez Paulin Hountondji, pionnier de la critique de l’ethno philosophie. Elle ne soulève pas moins de questions. The reference and significance of the references to the hightest level of human community suggest the understanding and conviction that all human beings, irrespective of their local communities, are also members of a single large human community » 30. Liberia’s Offering: Being Addresses, Sermons, etc. 25, Paris, 1982, p. 15. I would say, for example, that it is shaped by the more than 99 percent of our genes that we all share, by the fact that our closest common ancestor may have lived a little more than a hundred thousand years ago », Kwame Anthony Appiah, The Ethics of Identity, Princeton, Princeton University Press, 2007, p. 252. 8C’est fort de la référence à cette tradition de la philosophie pratique et en tenant compte des débats africains en sciences sociales et en philosophie que la présente contribution entend répondre à une question simple : après les expériences faites de l’esclavage, de la colonisation et des différents régimes postcoloniaux et à la suite de décennies d’indépendance politique faite de violence et de brimades de toutes sortes, qu’aurait choisi l’ensemble des pays africains comme principes politiques constitutifs de leurs formations politiques étatiques si, à la veille des indépendances, on avait demandé aux citoyens individuels et aux différentes communautés de faire leur choix ?

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